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Il n’y a plus de débat : même si Daniel Craig a réinventé le personnage, le meilleur interprète de James Bond reste à tout jamais l’inoxydable Sean Connery. Flegme, violence, ironie : le cocktail était explosif et la mèche était ce magnétisme qui 50 ans plus tard fait encore des merveilles. 

 Pourtant, Connery ne fut pas vraiment le premier choix de la production. On raconte que cet acteur écossais quasiment inconnu fut casté après que Broccoli avait vu son apparition dans un second rôle chez Disney (Darby O'Gill et les Farfadets, on est loin de Dr No). Pourtant, il avait face à lui d’illustres prétendants qui ont bien failli endosser le tuxedo siglé 007. Le créateur du personnage, Ian Fleming pensait dès le début que le rôle devait aller à Cary Grant (son ami et le témoin de son second mariage). Problème, la star hollywoodienne frôle les 60 ans à l’époque, un âge un peu avancé pour jouer aux espions et aux voleurs. Fleming qui n’entend pas lâcher le morceau pense alors à David Niven. S’il n’est pas encore une star, le cachet demandé par l’acteur reste exorbitant et Eon abandonne vite les négociations (Niven se vengera en jouant 007 dans Casino Royale - celui de 67, pas celui de Daniel Craig).

 Après avoir pensé à James Mason, James Stewart ou encore Richard Burton, la piste Sean Connery finit donc par surgir. Pour 6000 livres sterling (une paille) et l’obligation contractuelle de jouer 5 James Bond, c’est donc cet acteur écossais quasi-inconnu qui devient 007. Pour la plus grande joie de tout le monde. Tout le monde ? Ian Fleming, en découvrant la promotion de Connery aurait eu cette réaction : “Pas tout à fait ce que j’avais en tête”. Mais là-dessus, le créateur n’aura pas eu le dernier mot...