Choix n°1 : Jusqu'à ce que la fin du monde nous sépare, de Lorene Scafaria, avec Keira Knightley, Steve Carell ,Adam Brody...Synopsis : Que feriez-vous si la fin du monde arrivait dans 3 semaines ? C’est la question que toute l’humanité est obligée de se poser après la découverte d’un astéroïde se dirigeant tout droit vers notre planète. Certains continuent leur routine quotidienne, d’autres s’autorisent tous les excès, toutes les folies. Dodge ( Steve Carrell) est quant à lui nouvellement célibataire, sa femme ayant décidé que finalement, elle préférait encore affronter la fin du monde sans son mari. Il décide alors de partir à la recherche de son amour de jeunesse, qu’il n’a pas vu depuis 25 ans. Mais sa rencontre avec Penny (Keira Knightley) risque de bouleverser tous ses plans.L'avis de Première : Sur un sujet proche, Jusqu’à ce que la fin du monde nous sépare fonctionne comme une version light de Melancholia. Loin de l’ambiance bergmanienne du von Trier, Lorene Scafaria arpente des chemins plus doux. Road-movie ? Romcom apocalyptique ? Comédie sentimentale ? Son fi lm prend toutes ces options, sans jamais choisir. Le point de départ (l’homme de la rue rencontre la charmante écervelée) est un cliché que le film assume à fond, tout comme son ton nonchalant et le caractère bordélique du scénario. La réalisatrice refuse clairement de mener les scènes jusqu’à leur terme. Elle sacrifie enjeux, personnages (pauvre William Petersen) et mise en scène en partant du principe que le monde va exploser et que plus rien n’a d’importance. Pire : son couple central est hautement improbable. Qui peut croire que Steve Carell, Droopy surexcité, réussira à séduire Keira Knightley, beauté anglaise si précieuse ? Ça ne pouvait pas coller. Ça ne devait pas coller. Et pourtant, quelque chose finit par fonctionner. À force de croire à son script et à ses comédiens, à force de tracer obstinément sa route sans se soucier des règles du jeu, Scafaria réussit l’impensable. En se baladant de fête surprise en dîner surchauffé, d’épicerie de nuit en repaire de révolutionnaires surarmés, le film présente une cartographie humaine attachante, rythmée par une musique pop-rock joliment mélodieuse. Et, contre toute attente – contre le spectateur, même –, ça finit par marcher.Bande-annonce :  Choix n°2 : Voie rapide, de Christophe Sahr, avec Christa Theret, Johan Libéreau... Synopsis : Un jeune homme qui ne jure que par sa passion pour le tuning et sa voiture, quitte à laisser de moins en moins de place à sa petite amie avec qui il vient d’avoir un enfant. Un accident, où il provoque la mort d’un autre jeune homme, et la rencontre avec la mère de celui-ci va changer le cours des choses.L'avis de Première : Avec son premier quart d’heure aux allures de Fast & Furious intime, attentif et discrètement ironique, Voie rapide semble prendre le chemin de la chronique sociologicoroma-nesque, ce qui nous va très bien. Puis, lorsque survient la fulgurante fracture dramatique dont le film va désormais observer les terribles effets collatéraux jusqu’à la dernière image, c’est sur le terrain autrement plus risqué du suspense moral qu’il s’aventure, ce qui nous va encore mieux. Sans négliger pour autant les enjeux du début, il les mêle alors jusqu’à l’incandescence à la tragédie de son héros (bouleversant Johan Libéreau) pour créer une tension d’autant plus exceptionnelle qu’elle est orchestrée par une mise en scène, une facture visuelle et des audaces de scénario dont l’ampleur, la maîtrise et la personnalité ne sont pas courants dans notre cinéma. Petit message à l’Académie des César : ne cherchez pas plus loin le prochain lauréat de la catégorie meilleur premier film.Bande-annonce :  Choix n°3 : Abraham Lincoln chasseur de vampires, de Timur Bekmambetov, avec Benjamin Walker, Mary Elizabeth Winstead... Synopsis : Abraham Lincoln : Chasseur de Vampires dévoile la vie secrète d'un des plus grands présidents des États-Unis, mais aussi l'histoire cachée qui a forgé toute une nation. L'œil neuf et l'énergie viscérale des cinéastes visionnaires  Tim Burton et Timur Bekmambetov (Wanted) donnent corps au mythe sanglant des vampires, imaginant Lincoln dans le rôle du plus grand chasseur de morts-vivants de l'Histoire.L'avis de Première : Avec son titre de cinéma bis (crétin et explicite comme Nathalie dans l’enfer nazi), le nouveau film du réalisateur de Wanted suscitait une attente variable. À l’arrivée, Bekmambetov réussit à peu près le pari de faire un revenge movie, doublé d’un film de vampires, triplé d’une réflexion – light – sur l’héroïsme. La transformation du mec anonyme en spécialiste de l’étripage, puis en visionnaire politique, est rendue crédible par un scénario binaire qui assume sans honte son héritage bis. Le fait même d’assimiler les méchants Sudistes à des vampires qui méritent d’être exterminés est, par exemple, le signe d’un abandon de toute ambition auteuriste. Rayon action, là où il est attendu, le film ne déçoit pas non plus. Les scènes de combat procurent leur lot de plaisir coupable, comme lorsque le héros poursuit le tueur de sa mère au beau milieu de chevaux au galop qu’il se prend dans la tronche sans broncher...Bande-annonce : Les autres sorties de la semaine sont ici