Christopher Nolan
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"Je pense qu’un bon film d’horreur requiert une idée vraiment exceptionnelle, et ces dernières sont rares", raconte le réalisateur d’Oppenheimer.

C’est lors d’une table ronde tenue au British Film Institute, le 15 février dernier, que Christopher Nolan a mis le cœur de tout bon cinéphile en ébullition. Lorsqu’on lui demande s’il pourrait considérer la possibilité de se tourner vers le genre de l’horreur, le réalisateur répond qu’il ne serait pas contre, mais à une condition. "Les films d’horreur sont intéressants car ils reposent sur des dispositifs très cinématographiques, rapporte Variety. Ils mettent en scène des réactions purement viscérales aux choses. J’adorerais en faire un à un moment ou un autre, mais je pense qu’un bon film d’horreur requiert une idée vraiment exceptionnelle, et ces dernières sont rares. Je n’ai pas encore trouvé l’histoire qui s’y prêterait.” Il faut dire que c’est un genre qu’il a déjà expérimenté dans Oppenheimer, au milieu de tant d’autres. “Il y a définitivement des éléments tirés de l’horreur dans le film, et qui font écho à son sujet”, confie-t-il à Variety.

Si Nolan prenait le parti de se lancer dans un projet de ce genre, muni de sa vision, mais également d’un budget conséquent (Oppenheimer a coûté 100 millions de dollars), le résultat pourrait faire exploser le box-office mondial, l’horreur faisant déjà partie des genres les plus rentables. Un succès qui n’aurait peut-être même pas besoin d’un barbenheimer pour mettre le feu aux poudres. Mais au-delà de l’aspect financier, Nolan voit surtout une opportunité de liberté créative : “C’est l’un des rares genres que les studios produisent beaucoup, mais qui présentent une forme de noirceur, d’abstraction. Ils contiennent beaucoup de marqueurs d’ordinaire réprouvés par Hollywood, mais qui sont acceptés dans ce genre.”

Christopher Nolan considère avoir tourné trois films en un avec Oppenheimer

Si la voie de l’horreur est un possibilité envisagée, le cinéaste ne se ferme aucune porte, lui qui évoque également le privilège que serait le fait de réaliser un James Bond. Mais pour l’instant, les paris sont surtout lancés quant au nombre de statuettes dorées qu’emportera celui qui vient de rafler 9 BAFTAs, dont celui du Meilleur film et celui du Meilleur réalisateur. Aux prochains Oscars, qui se dérouleront le 11 mars, Oppenheimer est nommé dans 13 catégories dont celles de Meilleur film et de Meilleur réalisateur.

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