Lone Ranger
Disney

Le réalisateur de Pirates des Caraïbes a adoré retrouver Johnny Depp pour ce western.

Coup de coeur de Première cet été, le blockbuster Lone Ranger Naissance d'un héros est en couverture du nouveau numéro. Une interview de Johnny Depp et du metteur en scène Gore Verbinski est au programme, et le moins qu'on puisse dire, c'est que l'homme ne pratique pas la langue de bois. Comme Steven Spielberg, George Lucas ou encore Nicolas Winding Refn, il tire la sonnette d'alarme. Non, le cinéma hollywoodien ne va pas bien et malgré sa propre notoriété, le réalisateur a dû se démener pour imposer son adaptation moderne de Lone Ranger. Même si le personnage est culte aux Etats-Unis, l'homme a eu besoin d'un gros budget pour son tournage. Disney a su lui faire confiance et cela se ressent à l'écran : les scènes d'action sont magnifiques. Sans doute parce qu'il a filmé dans des décors natruels la plupart des scènes, orchestrant par exemple de vraies courses à cheval. De véritables cascades en train, aussi, qui sont absolument bluffantes.Un rêve de gosse devenu réalité, qui prime d'abord pour son histoire, très bien ficelée.

Au micro de Première, Verbinski révèle à quel point il s'est amusé à ressusciter les personnages créés à la radio il y a déjà 80 ans, quitte à égratigner un peu la saga qui a fait son succès : Pirates des Caraïbes"Ce que j’aime le plus désormais, c’est me retrouver devant une page blanche. Tout ce qui suit n’est que compromis. (Rire.) Quand vous bossez sur un script, tout est possible, et j’ai passé dix-huit mois géniaux à écrire celui de Lone Ranger. J’avais engagé un brillant scénariste, Justin Haythe, avec qui je travaillais trois jours par semaine pendant que je finissais Rango. Vous auriez vu notre bureau ! Les murs étaient recouverts de Post-it et de tableaux. Plus rien ne comptait à part cette histoire. L’histoire, l’histoire, l’histoire... C’est ce qu’il y a de plus important et ce que nous avions fini par négliger sur Pirates des Caraïbes au bout d’un moment car nous étions uniquement obnubilés par la date de sortie du film. Pour Lone Ranger, nous avons fait exactement l’inverse, à savoir peaufiner le script jusqu’à ce que le résultat convainque le studio."

Au fil de la rencontre, il détaille aussi pourquoi il a demandé à Johnny Depp de calmer le jeu, afin que Tonto ne soit pas sans cesse comparé à Jack Sparrow. Il justifie le choix d'Armie Hammer, pourtant méconnu pour être la star de son film ("J’avais besoin d’un James Stewart qui débarquerait dans un film de Peckinpah, d’un comédien qui paraisse légèrement hors du temps"). Il coupe court aux rumeurs de mésentente avec Disney, évoque son envie de devenir producteur, ses inspirations pour mettre en scène le western quelques années après avoir planché sur Rango... Le tout avec une franchise étonnante pour un metteur en scène hollywoodien. Pour en savoir plus, rendez-vous dans les kiosques, et bien sûr dans les salles obscures, à partir du 7 août. 

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