scary stories the dream
Metropolitan FilmExport

Le film d’André Øvredal sera à la fois amusant et terrifiant, tout en utilisant des effets spéciaux en latex.

Présents au Comic-Con 2019 pour présenter leur prochain film Scary Stories, Guillermo del Toro et André Øvredal ont discuté des différentes façons d’adapter les romans d’horreur Scary Stories to Tell in the Dark d’Alvin Schwartz. Ils ont également montré quelques extraits et dévoilé une nouvelle affiche.

Cette fois, c’est le Jangly Man qui était à l’honneur. Interprété par le contorsionniste Troy James (qui a joué dans le Hellboy de Neil Marshall et Ça, chapitre 2 d’Andy Muschietti), le Jangly Man est tiré des dessins de Stephen Gammel, illustrateur des livres originaux. L’acteur a joué dans un costume en mousse et latex : Del Toro et Øvredal voulant à tout prix utiliser des effets spéciaux physiques et organiques. Mike Elizalde, responsable des créatures sur le film, a confié à Vulture sa volonté de rendre justice aux monstres de l’œuvre originale : "Nous avons conçu les designs à partir de ce qui nous effrayait quand nous étions petits. (…) C’était important pour nous de rester justes dans notre adaptation."

Comic-Con 2019 : quelques anecdotes concernant Ça, Chapitre 2

Tiré de la série littéraire éponyme, Scary Stories ne sera finalement pas un film anthologique mais mêlera bien plusieurs histoires d’horreur dans un seul et même récit. Le producteur Guillermo del Toro a expliqué cette décision : "J’aime les anthologies, mais la qualité des histoires est souvent inégale. Ce sera un film pour jeunes adultes, sur l’enfance, à une époque où les choses changeaient pour toujours, vers 1968, 1969. C’est la fin de l’enfance à plusieurs niveaux, tant pour les gens que pour les États-Unis."

Les cinéastes se sont inspirés de l’œuvre de Stephen King, plus particulièrement Stand by me et The Stand, ajouté au style des premiers films de Steven Spielberg : l’enfance ayant une place privilégiée dans l’histoire, le spectateur retrouvera le schéma du groupe de gamins vivant des aventures dans une petite ville. Et surprise, le film d’horreur se regardera en famille… Pour Del Toro, il est important que les adolescents puissent aussi y avoir accès, puisqu’étant adapté de romans jeunesse. 

Steven Spielberg est en train d’écrire une série d'horreur

Scary Stories sera donc déconseillé aux moins de 13 ans, mais la limite n’ira pas plus haut : "Je veux que ce soit un film d’horreur familial sympa. La famille peut être horrifique en soi, mais parfois avec du lait et des gâteaux on peut s’entendre sur ce qu’on va regarder. (…) La vraie tragédie du genre de l’horreur c’est que les parents ne veulent pas en parler avec leurs enfants. Quand vous êtes un enfant, vous êtes curieux sur deux choses : le sexe et la mort. Le reste, vous pouvez le découvrir dans des manuels. Mais beaucoup de parents n’osent pas discuter de ce genre de choses. Il faut connaître l’obscurité pour connaître la lumière. J’aurais aimé que mon père et ma mère regardent des films d’horreur avec moi. Le monde entier vous dit que tout est beau et parfait quand on est un enfant, entre les pubs pour du yaourt ou du shampoing, ou dans les films où personne ne vous ressemble. Les films d’horreur, à l’inverse, sont là pour vous dire : pas d’inquiétude, il y a bien un côté obscur."

Le choix du réalisateur André Øvredal n’est pas non plus anodin : à l’origine de Troll Hunter, le cinéaste norvégien a ce côté humour décomplexé que Del Toro voulait insuffler à l’histoire, la rendant moins étouffante. Le réalisateur a lui-même décrit le projet comme "une histoire d’horreur urbaine et fun balançant de l’humour et de la peur. (…) Ce ne sera pas un film d’horreur vicieux."

Préparez le lait et les gâteaux…  Scary Stories sort en salles le 21 août.

Scary Stories : un premier teaser versant dans le creepy et le nostalgique