Spenser Confidential (Netflix)
Netflix

Un polar bostonnien adapté d’une série de best-sellers, avec Mark Wahlberg et Alan Arkin, qui sort sur Netflix. Efficace. Musclé. Divertissant.

Un film de guerre (Du sang et des larmes), un film catastrophe (Deepwater), un western contemporain (Traque à Boston), un film d’action concept (22 Miles) et maintenant un detective movie. Spenser Confidential est la nouvelle collaboration entre Mark Wahlberg et Peter Berg et, comme souvent, on y retrouve la ville de Boston, du gros son (Neil Diamond, Ben E. King ou Nico Vega) et une mise en scène coup de poing. Cette fois-ci, Wahlberg incarne Spenser, un ancien flic qui sort de taule et se retrouve au cœur d’une enquête impliquant des trafiquants de drogue, des flics corrompus et la mafia irlandaise... Aidé d’un jeune boxeur (Winston Duke), d’un vieux mentor (Alan Arkin) et de sa petite amie hystérique, Spenser, le cœur sur la main, va défendre la veuve et l’orphelin. Littéralement. Entre baston, fusillades et courses-poursuites, on appréciera la scène où cinq jeunes racailles défient le héros quinqua courtaud dans un bar à coups de machettes ou, un peu plus tard, un cassage de gueule en règle dans des chiottes par des flics coriaces. C’est proprement fait, gentiment décalé et parfaitement divertissant. En adaptant un roman de la saga de Robert B. Parker, série néo-chandlerienne qui dépoussiérait le genre dans les 80s et dont ils gomment les aspects et le réalisme trop sombres, Berg et Wahlberg n’ambitionnent rien d’autre. Si Spenser Confidential n’atteint pas les sommets de leur collaboration (Du sang et des larmes ou Traque à Boston) et n’entend même pas révolutionner le genre du polar bostonnien, il s’impose comme un efficace thriller old school. Par les temps qui courent, c’est déjà bien.

Spenser Confidential, de Peter Berg, avec Mark Wahlberg, Winston Duke, Alan Arkin. Le 6 mars sur Netflix.