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PHOTOS - Jane Fonda et ses souvenirs d'enfance : "Je n’aimais pas être une fille"

Henry Fonda, sa seconde femme Susan, so fils Peter, sa fille Jane Fonda et le bébé Amy

Jane Fonda et ses souvenirs d'enfance : "J'imaginais que j'étais Jeanne d'Arc"

Jane Fonda et ses souvenirs d'enfance : "J'imaginais que j'étais Jeanne d'Arc"

Jane Fonda et ses souvenirs d'enfance : "J'imaginais que j'étais Jeanne d'Arc"

Jane Fonda et son père Henry Fonda

Jane Fonda et ses souvenirs d'enfance : "J'imaginais que j'étais Jeanne d'Arc"

Jane Fonda et ses souvenirs d'enfance : "J'imaginais que j'étais Jeanne d'Arc"

Il était une fois... Jane Fonda.Alors qu'en 2015, la grande dame du septième art sera à l'affiche de trois films - This is Where I leave YouYouth et Fathers and daughters - pour le magazine Gala, Jane Fonda ne regarde pas l'avenir mais se retourne sur son passé et évoque avec douceur et intimité ses souvenirs d'enfance.La fille de l'acteur de légende, Henry Fonda, raconte avec émotion sa Californie natale, son amour pour la nature, la seconde guerre mondiale, la relation torturée avec sa mère, la naissance de son frère, le suicide de sa maman et revit avec ses yeux de petite fille ses premières années."J’ai passé les quatre premières années de ma vie dans la ville de Brentwood, en Californie, à l’ouest d’Hollywood. Après, juste avant que mon père ne soit mobilisé, nous avons emménagé dans une ferme qui surplombait le Pacifique, un lieu très sauvage où il n’y avait pas de voisins. Nous y avons vécu jusqu’après la guerre avant de déménager sur la côte Est. Je faisais souvent des cauchemars où j’imaginais que les Japonais arrivaient par la mer et escaladaient la montagne. Mon père, lieutenant dans la Navy, nous envoyait des lettres. J’en ai encore certaines.Ma mère voulait vraiment un garçon. Je pense qu’elle était un peu déçue d’avoir eu une fille. Je me souviens la première image de mon frère, Peter, sur une vidéo rapportée de New York par mon père où ma mère avait accouché. Je la voyais comblée, tenant ce petit garçon dans les bras. Elle n’est rentrée que trois ou quatre mois plus tard, elle avait souffert d’une dépression post-partum. J’ai refusé de lui parler.Quand j’étais malheureuse, je partais explorer la forêt, je m’asseyais sur un rocher face au Pacifique ou je grimpais sur la cime du plus haut des chênes, les si merveilleux chênes californiens. J’imaginais que j’étais Jeanne d’Arc. Aujourd’hui encore, je ne suis jamais aussi heureuse que lorsque je suis dans la nature.J’étais un vrai garçon manqué, peut-être parce que ma mère souhaitait avoir un garçon. Peut-être parce que je voulais être comme mon père. Je n’aimais pas être une fille. Ma mère a mis fin à ses jours alors que j’avais douze ans. Elle souffrait de troubles psychologiques. Après son décès, je n’ai rien ressenti durant des années. J’ai toujours su qu’il lui était arrivé quelque chose enfant. Quand j’ai fait des recherches pour ma biographie, j’ai découvert qu’elle avait été maltraitée. Cela m’a libérée.Quand les parents se suicident, les enfants se sentent coupables.L’enfance nous construit. Mais si l’on est en conscience, si l’on est courageux, on peut revenir en arrière pour comprendre ces choses et apprendre à les regarder différemment. Comme le dit le grand poète T. S. Elliot, nous passons notre vie à explorer avant de revenir à notre point de départ et de le regarder comme si c’était la première fois. Quand je vois la photo de cette petite fille, je suis submergée d’émotion. Non de tristesse, mais de joie. Je la vois qui dit: 'Je suis quelqu’un, je suis ici, j’ai un père qui m’aime, je vais devenir quelqu’un'".MC