Nom de naissance Jean Giraudoux
Genre Homme
Profession(s) Scénariste, Dialogue
Avis

Biographie

Romancier, dramaturge et diplomate français, Jean Giraudoux est un auteur du début du 20ème siècle. Il est connu pour avoir écrit des pièces de théâtre telles que La guerre de Troie n'aura pas lieu et Ondine. Jean Giraudoux est né le 29 octobre 1882 à Bellac.Son véritable nom est Hippolyte Jean Giraudoux. Son père, Léger Giraudoux, travaille au Ponts et Chaussées. Le jeune Giraudoux est un élève brillant. A dix ans, il est premier à l’examen du Certificat d’Etudes Primaires. Il obtient alors une bourse pour le Lycée de Châteauroux - établissement qui, en son honneur, portera plus tard le nom de Lycée Jean Giraudoux. Il passera toutes ses études secondaires dans ce lycée, en plus d’y être interne. En 1894, il y reçoit sa première communion. A dix huit ans, Giraudoux y obtient son baccalauréat. Le jeune lycéen entre ensuite en classes préparatoires au Lycée Lakanal, à Sceaux. Son but est de participer au concours littéraire de la prestigieuse Ecole Normale Supérieure. Il confirme son assiduité scolaire aisément et obtient le Prix de l’excellence au sortir de la seconde année de khâgne. Parallèlement, lors du concours général, il est titulaire du Premier Prix de version grecque. C’est ainsi qu’il parvient à intégrer l’Ecole Normale Supérieure, à Paris. Le jeune français fait ensuite son service militaire, d’abord à Roanne, ensuite à Clermont-Ferrand, puis à Lyon. A 21 ans, il accède au grade de caporal. Suite à cela, Giraudoux reprend ses études de lettres. Dès lors, il commence à ressentir de l’attirance pour la culture allemande. En 1904, il devient titulaire d’une Licence de Lettres à la Sorbonne. Son mémoire porte sur les Odes pindariques de Ronsard. Son professeur, Charles Andler, lui insuffle alors l’idée de s’inscrire en section d’allemand. Le jeune étudiant parvient à se fournir une bourse pour aller étudier à Munich. Là bas, il aura l’occasion de devenir le répétiteur du fils du prince de Saxe, mais aussi de Paul Morand. De plus, il y croise le chemin de Frank Wedekind. Jean Giraudoux voyage. Il passe par la Serbie, l’Autriche, la Hongrie et l’Italie. Maîtrisard en 1906, le jeune étudiant passe l’été en Allemagne pour y parfaire ses connaissances de la langue. Mais il échoue à l’agrégation d’allemand. Il obtient par contre une nouvelle bourse d’études, cette fois ci pour la prestigieuse Université d’Harvard. Il y reste moins d’un an avant de rentrer en France, où il devient rédacteur au Matin. En 1909, Jean Giraudoux écrit son premier ouvrage, Provinciales. L’écrivain André Gide aura une attention particulière pour ce livre. En 1910, Giraudoux participe au concours des chancelleries où il s’en sort à la première place. Dès lors, le jeune auteur intègre le Ministère des Affaires Etrangères en tant qu’élève vice-consul à la direction politique et commerciale. Cette fonction le mène à Constantinople, puis à Moscou et Vienne. Sa carrière diplomatique se construit d’avantage et il se retrouve, en 1912, attaché au bureau d'étude de la presse étrangère. Un an plus tard, il obtient le titre de vice-consul de 3e classe, puis publie L'École des indifférents. Giraudoux s’éprend ensuite de Suzanne Boland, épouse de Paul Pineau dont elle est séparée, avec qui il va entreprendre une relation. En 1914, Giraudoux est mobilisé pendant la Première Guerre Mondiale. Il est victime de deux blessures. L’auteur français devient alors chevalier de la Légion d'honneur, et est affecté à la section chargée de la propagande du ministère des Affaires étrangères. Il doit ce placement à Philippe Berthelot. En 1916, Giraudoux publie Retour d'Alsace. Août 1914, suivi de Lectures pour une ombre en 1917, d’Amica America et de Simon le pathétique en 1918. Au sortir de la guerre, le diplomate accède au poste de secrétaire d'ambassade de troisième classe. Entre temps, son fils, Jean-Pierre, naît de sa relation avec Suzanne Boland. Après son divorce, cette dernière épousera Giraudoux en 1921. La même année, Jean Giraudoux publie son roman intitulé Suzanne et le Pacifique, suivi en 1922, par Siegfried et le Limousin, œuvre grâce à laquelle il aura le prix Balzac. Deux ans plus tôt, en 1920, Giraudoux a été affecté à la direction du service des œuvres françaises à l'étranger, avant de travailler, en 1924, pour le service d'information et de presse du Quai d'Orsay. La même année, le romancier édite le livre Juliette au pays des hommes. En 1926, Jean Giraudoux est de nouveau décoré lorsqu’il devient officier de la Légion d'honneur. De 1927 à 1934, il vit en Turquie. Il bénéficie alors d’une grande liberté, grâce à laquelle il se lance dans l’écriture théâtrale. Il rencontre Louis Jouvet qui participera à son essor en tant que dramaturge. La première pièce de Giraudoux, Siegfried, est achevée en 1928. S’en suivront des pièces telles qu’Amphitryon 38, en 1929, Judith, en 1931 et Tessa en 1934. La situation de la politique européenne en déclin insuffle à l’auteur assez d’inspiration pour écrire La guerre de Troie n'aura pas lieu, parue en 1935. L’année suivante, il accède au rang de commandeur de la Légion d'honneur. Le dramaturge s’intéresse de plus en plus à la politique devant la dégradation de la situation européenne. Dans Les Messages du Continental, il affiche son opposition au conflit hitlérien. En 1939, Jean Giraudoux fait paraître Pleins pouvoirs, juste avant la Seconde Guerre Mondiale. Il s’agit d’essais sur la politique. Dès le lancement de la guerre, Giraudoux s’installe à Vichy. Il est promu au poste de directeur des Monuments historiques en 1940, puis prend sa retraite. Mais il ne cessera pas d’écrire. Les ouvrages Armistice à Bordeaux et Sans Pouvoirs seront publiés après son décès. Entre temps, il est recruté chez Gaumont en tant que directeur littéraire. Il y travaille avec des cinéastes tels Jacques de Baroncelli et Robert Bresson. Le 31 janvier 1944, Jean Giraudoux décède à Paris.