Effraction

Thriller insipide, film d’action en berne. Du pur Nicolas Cage...

Ennuyeux au possible, surjoué de partout (l'ensemble du casting s'est lancé un pari de celui qui en ferait le plus), Effraction aurait du n'avoir le droit, comme aux USA, qu'à un sort déjà enviable de DTV. Mais chez Metropolitan, on aime le Cage et on rêve sans doute de refaire le coup miraculeux - une fois n'est pas coutume - du Dernier des templiers et son presque million d'entrées. Et un nanar de plus pour Cage en salles, un !

Sans idée de mise en scène mais plein d'idées sur le monde (un éloge amoureux de l'autodéfense ou une critique de l'adultère en passant), c'est du Schumacher dans le texte : informe et antipathique.

Nicole Kidman ressemble à Melanie Griffith, Nicolas Cage perd ses cheveux, Joël Schumacher ne fait même pas semblant d'y croire et les autres s'agitent vainement comme des pantins pour donner l'illusion qu'il se passe quelque chose d'intense à l'écran. Rien ne fonctionne, tout le monde attend son chèque : c'est joué, raconté, mis en scène sans la moindre conviction.

Le film, (...) est un sommet de comique involontaire : dialogues moisis ; personnages grotesques ; rebondissements tirés par les cheveux… Vous entrez à vos risques et périls.

Rebondissements téléphonés, sous-intrigue sans intérêt autour de la crise vécue par le couple kidnappé, mise en scène pataude, montage saccadé, interprétation hasardeuse du duo Kidman-Cage... On se croirait dans une mauvaise parodie. Mais où est passé le réalisateur de Chute libre et Tigerland?