Date de sortie 21 janvier 2015
Durée 95 mn
Réalisé par François Ozon
Avec Marine Vacth , Géraldine Pailhas , Frédéric Pierrot
Scénariste(s) François Ozon
Distributeur MARS DISTRIBUTION
Année de production 2013
Pays de production France
Genre Drame
Couleur Couleur

Synopsis

Le portrait d’une jeune fille de 17 ans en 4 saisons et  4 chansons.Jeune fille de bonne famille, Isabelle est impatiente de vivre sa première expérience sexuelle. Un soir, lors de vacances en famille sur la Côte d'Azur, elle perd sur une plage sa virginité sans éprouver le moindre plaisir. L'automne suivant, dans les beaux quartiers parisiens, cette adolescente de 17 ans décide de vivre une aventure interdite en s'adonnant à la prostitution. Très vite, elle se prend au jeu et multiplie les rendez-vous par internet. Au fil des saisons, Isabelle fait du sexe son passe-temps. Malgré l'incompréhension de sa famille et de ses amants passagers, la jeune femme choisit de vivre pleinement sa propre sexualité…

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Critiques de Jeune & jolie

  1. Première
    par Isabelle Danel

    Sensation de vertige. Observée à travers des jumelles, une ravissante demoiselle se dore langoureusement au soleil, en contrebas sur la plage. La piste du voyeurisme, immédiatement désamorcée (le mateur est en effet son petit frère !), reparaîtra à plusieurs reprises. Notamment lors de la scène de dépucelage au cours de laquelle Isabelle se dédouble pour se regarder dans les bras de son premier amant ou dans cette image récurrente à l’hôtel où la belle contemple son reflet dans la glace. La question du regard est réellement centrale dans Jeune & jolie. Objet ? Sujet ? Si « on n’est pas sérieux, quand on a 17 ans », comme l’a écrit Arthur Rimbaud, on n’est, à cet âge charnière où tout semble encore trop immobile, que ce que les autres projettent sur vous : une fille, une soeur, une copine, une petite amie... Isabelle, quant à elle, s’invente un autre rôle, prostituée,
    un autre prénom, Léa, et ce qu’elle en tire de plaisir, de douleur, d’apprentissage reste quelque peu opaque à nos yeux de spectateurs, comme à ceux de son entourage lorsque la vérité éclate brutalement. À travers ce fait de société, François Ozon examine sans juger, d’une caméra à la fois clinique et pudique, ce que grandir signifie. Faits et gestes, mensonges, ironie... Cependant, au fil de quatre saisons, les chansons de Françoise Hardy appuient inutilement le propos. Et le final est par trop artificiel pour suffire à conclure cette histoire qui observe un bouleversement. Mais la plupart du temps, le réalisateur frappe juste. Ça fait mal et c’est beau.