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Les critiques de Première

  1. Première
    par Thomas Baurez

    Un père, élevant seul son bambin de 3 ans, est atteint d’une maladie incurable. Il lui faut donc trouver une famille d’accueil. Le voilà donc condamné au porte-à-porte où passent en revue tous les profils possibles : les bourgeois rigides, les prolos beaufs, la célibattante… Uberto Pasolini (Une belle fin), tel Ken Loach, est adepte d’un mélodrame dépouillé de ses excès baroques pour ne retenir que sa fibre pulsionnelle. L’un comme l’autre se posent en observateurs des âmes combattantes que leurs mises en scène soutiennent à bout de bras. Foin de pathos ici, même si le danger du sentimentalisme guète. Pour y faire face, il y a la retenue de l’interprète principal James Norton, à l’écoute d’un monde anxieux. L’enfant n’est pas non plus sanctifié par la caméra, ni par le drame qui se joue pourtant avec lui. Tout est affaire de distance, de regard. Une réussite.