Lambert Wilson
ABACA PRESS

L’acteur déplore l’attitude d’Adèle Haenel et Florence Foresti lors du sacre du réalisateur accusé de plusieurs viols.

Après Fanny Ardant et Brigitte Bardot, c’est au tour de Lambert Wilson de voler au secours de Roman Polanski. Le césar du meilleur réalisateur attribué au cinéaste franco-polonais pour J'accuse avait créé la polémique, vendredi 28 février, à l’occasion de la 45e cérémonie. Alors qu’Adèle Haenel, Céline Sciamma et le reste de l’équipe de Portrait de la jeune fille en feu avait quitté la salle Pleyel par protestation, Florence Foresti, la maîtresse de cérémonie, n’était pas remontée sur scène (et s’était dite "écœurée" dans une story Instagram). Ce qui a eu le don de faire bouillir la star de De Gaulle.

"Je suis très en colère, c’est n’importe quoi, si on estime qu’il y a quelque chose qui ne fonctionne pas dans le fait que Polanski ait des nominations, alors on ne vient pas", a estimé l’acteur de 61 ans dans une interview pour FranceInfo.

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Lambert Wilson a également déploré l’attitude de Florence Foresti, qui a préféré donner des surnoms potaches au réalisateur plutôt que de prononcer son nom. "Parler d’Atchoum, montrer une taille… Et en plus, qu’est-ce qu’on va retenir de la vie de ces gens par rapport à l’énormité du mythe de Polanski ? Qui sont ces gens ? Ils sont minuscules.", a pesté l’acteur, tout en rappelant que Samantha Geimer, droguée et violée par Roman Polanski en 1977 à l’âge de 13 ans, a décidé de pardonner les actes du réalisateur. "Une victime a le droit de laisser le passé derrière elle, et un agresseur a aussi le droit de se réhabiliter et de se racheter, surtout quand il a admis ses torts et s'est excusé", a confié la femme aujourd’hui âgée de 56 ans, dans une interview pour Slate le jour des César.

"Cette espèce de politiquement correct, je trouve que c’est du terrorisme. (…) J’ai trouvé qu’on était minables. Il y a cette espèce de tribunal, de lynchage public que je trouve absolument abominable.", a-t-il conclu, après avoir salué la prise de parole de Fanny Ardant dans la presse et son soutien indéfectible au réalisateur.

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