Choix n°1 : Diplomatie de Volker Schlöndorff avec André Dussollier, Niels Arestrup...Synopsis : La nuit du 24 au 25 août 1944. Le sort de Paris est entre les mains du Général Von Choltitz, Gouverneur du Grand Paris, qui se prépare, sur ordre d'Hitler, à faire sauter la capitale. Issu d'une longue lignée de militaires prussiens, le général n'a jamais eu d'hésitation quand il fallait obéir aux ordres. C'est tout cela qui préoccupe le consul suédois Nordling lorsqu'il gravit l'escalier secret qui le conduit à la suite du Général à l'hôtel Meurice. Les ponts sur la Seine et les principaux monuments de Paris Le Louvre, Notre-Dame, la Tour Eiffel ... - sont minés et prêts à exploser. Utilisant toutes les armes de la diplomatie, le consul va essayer de convaincre le général de ne pas exécuter l'ordre de destruction.Adaptation de la pièce de théâtre de Cyril GélyL'avis de Première : Adapté de la pièce de Cyril Gely, Diplomatie n’assume pas complètement ses origines théâtrales et sort du huis clos en filmant les abords de l’hôtel et les mouvements dans les couloirs. Puisque l’on connaît la fin – Paris, n’a pas été détruite –, la force du film réside entièrement dans le face-à-face des deux hommes, la qualité du texte et la puissance de conviction des acteurs. Niels Arestrup et André Dussollier, tels deux lions en cage, se tournent autour, se hument et s’apprivoisent mutuellement. Le ballet de grands fauves qui préside à leurs échanges est à lui seul un spectacle captivant. Leur duel rhétorique semblera bavardage à quelques esprits chagrins. Néanmoins, sans temps mort ni gesticulation extrême, dans une grammaire cinématographique alternant plans d’ensemble et champs-contrechamps, cette oeuvre classique mais efficace porte à l’écran un moment d’histoire revisitée qui aurait pu changer la face de la capitale, voire du monde.Bande-annonce : Choix n°2 : Dans l'ombre de Mary : la promesse de Walt Disney, de John Lee Hancock, avec Emma Thompson, Tom Hanks...Synopsis : Lorsque les filles de Walt Disney le supplient d’adapter au cinéma leur livre préféré, “Mary Poppins”, celui-ci leur fait une promesse... qu’il mettra vingt ans à tenir !Dans sa quête pour obtenir les droits d’adaptation du roman, Walt Disney va se heurter à l’auteure, Pamela Lyndon Travers, femme têtue et inflexible qui n’a aucunement l’intention de laisser son héroïne bien-aimée se faire malmener par la machine hollywoodienne. Mais quand les ventes du livre commencent à se raréfier et que l’argent vient à manquer, elle accepte à contre- cœur de se rendre à Los Angeles pour entendre ce que Disney a imaginé...Au cours de deux semaines intenses en 1961,Walt Disney va se démener pour convaincre la romancière. Armé de ses story-boards bourrés d’imagination et des chansons pleines d’entrain composées par les talentueux frères Sherman, il jette toutes ses forces dans l’offensive, mais l’ombrageuse auteure ne cède pas. Impuissant, il voit peu à peu le projet lui échapper...Ce n’est qu’en cherchant dans le passé de P.L. Travers, et plus particulièrement dans son enfance, qu’il va découvrir la vérité sur les fantômes qui la hantent. Ensemble, ils finiront par créer l’un des films les plus inoubliables de l’histoire du 7ème art...L'avis de Première : Il y avait tout à craindre de ce long métrage Disney mettant en scène le créateur du fameux studio. Mais si le grand Walt apparaît bien comme un bonhomme jovial et sympathique (le portrait est très légèrement ironique), il n’est en l’occurrence pas le sujet du film, qui se concentre sur P.L. Travers, monstre de névroses et de fragilité viscéralement attaché à sa nounou imaginaire. D’habiles flash-back racontent l’enfance de cette Australienne ballottée entre un père alcoolique qu’elle adorait et une mère dépressive qu’elle ignorait. Petit à petit, avec le concours de scènes au présent joliment croquées, se dessine le portrait bouleversant d’une vieille fille hantée par un passé qu’elle exorcisa en partie dans son oeuvre. On parie que vous ne regarderez plus Mary Poppins du même oeil.Bande-annonce : Choix n°3 : 300 : Naissance d'un empire de Noam Murro, avec Eva Green, Sullivan Stapleton...Synopsis : Nouveau chapitre de la saga 300, 300 : la naissance d'un Empire se déroule cette fois en mer… Le général grec Thémistocle doit affronter l'invincible armada perse, emmenée par le dieu-roi Xerxès et la redoutable Artémise, à la tête de la marine perse.Conscient que son seul espoir de vaincre son ennemi consiste à fédérer toutes les forces de la Grèce, Thémistocle s'engage dans une bataille qui changera à jamais le cours de la guerre.L'avis de Première : Présenté à l’origine comme un prequel, ce nouveau 300 est en définitive un « paraquel » puisque l’action se déroule avant, pendant et après les événements décrits dans le précédent film de Zack Snyder. En plus de permettre aux producteurs de capitaliser sur le succès d’un long métrage qui n’appelait pas vraiment de suite (rappelons que les 300 se retrouvaient 0 à la fin), l’astuce garantit aussi un scénario plus épais que celui du premier, dont la complexité était inversement proportionnelle à la circonférence des biceps de Gerard Butler. L’Australien Sullivan Stapleton, révélé par Animal Kingdom, de David Michôd, assure avec brio la succession dans les sandales de Thémistocle, l’Athénien chargé de rassembler son peuple afin de vaincre le roi Xerxès, adepte du bling-bling et du piercing. Auteur d’un seul film avant celui-là (la comédie Smart People, en 2009, avec Dennis Quaid et Sarah Jessica Parker), Noam Murro s’est surtout fait un nom dans la pub, comme Snyder avant lui. S’il respecte l’esthétique définie par son prédécesseur, le réalisateur a su gommer un certain nombre de fautes de goût qui rendaient parfois 300 indigeste, à commencer par cette overdose de ralentis qui menacent de terriblement mal vieillir. C’est peut-être l’une des raisons pour lesquelles cette Naissance d’un empire, que l’on aura le droit de préférer à l’original, est plus courte de quinze minutes. Mais, en l’occurrence, qui peut le moins... peut le plus.Bande-annonce : Les autres sorties de la semaine sont ici