Cloclo

D’évidence, Cloclo s’inscrit dans la lignée très à la mode du biopic patrimonial, du Gainsbourg (vie héroïque) de Joann Sfar au Coluche, l’histoire d’un mec d’Antoine de Caunes (...) Florent-Emilio Siri, son réalisateur, y vise avant tout la clarté du récit. Résultat : un film cohérent et obstiné, qui ne dévie jamais de sa route. (...) Jérémie Renier y est génial : non seulement il ressemble physiquement à Claude François mais il parvient à l’incarner sans chercher à l’imiter bêtement, tout en se gardant bien de la moindre distance avec son personnage.

Le chanteur populaire par excellence n'avait pas eu droit à son biopic, c'est chose faite ! (...) Et même si l'on peut regretter un côté un peu distant, la reconstitution parfaite, l'évocation de ce destin aussi entraînante que ces inoubliables refrains et le mimétisme hallucinant d'un Jérémie Renier font que ce "Cloclo" nous cloue... à notre fauteuil.

Le César du biopic revient à Jérémie Renier, dont on finit carrément par oublier qu'il n'est pas Claude François. (...) Florent-Emilio siri et son scénariste Julien Rappeneau ont réalisé un impressionnant travail, n'évitant aucun des aspects de la personnalité du chanteur survolté. Qu'importe si le héros n'apparaît pas toujours sympathique.

Claude François révèle son côté antipathique dans ce biopic bien long. Si Jérémie Renier y est excellent, la métamorphose de Benoît Magimel est encore plus étonnante.

Une réalisation tendue, nerveuse qui (...) évoque un Claude François à la fois séduisant et antipathique, chaleureux et odieux ; bref, un homme dans toute sa complexité affective. (...) En clone François, Jérémie Renier livre une performance remarquable.

Florent Emilio Siri évoque avec maestria la carrière de la bête de scène, les amours du mal aimé et ses relations fusionnelles avec ses fans. (...) Rien de nouveau sous le soleil d'Alexandrie mais la performance de Jérémie Renier, saisissant de ressemblance, fascine. A la hauteur du mythe, son interprétation devrait apporter à l'acteur, encore trop méconnu du grand public le succès populaire qu'il mérite.

Porté par l'interprétation extraordinaire de Jérémie Renier, le film emporte le morceau, malgré des longueurs et une évocation maladroite de l'enfance. Les fans retrouveront les chants et les danses qu'ils aiment tant, les autres se passionneront pour le portrait d'un homme complexe, guetté par la folie. Prenez ce moment où Cloclo, en plein concert devant une foule en délire, se retourne d'une pirouette vers un musicien coupable d'une fausse note pour lui annoncer qu'il est viré. Le public n'a rien vu, la chanson continue. Ainsi va le film, entraînant comme une chanson populaire, et en même temps implacable et tragique.

Florent Emilio-Siri (« Nid de guêpes », « l’Ennemi intime ») revisite intégralement la vie de Claude François, de l’enfance passée en Egypte jusqu’à sa mort, en 1978. On peut ne pas aimer les biopics, détester le chanteur, voire reprocher le côté linéaire de sa démarche au réalisateur, on ne peut que saluer l’entreprise tant le film serre au plus près l’intimité du personnage, bosseur fou, artiste visionnaire et personnalité complexe, magistralement incarné par Jérémie Renier. Autour de lui, Benoît Magimel dans la peau de Paul Lederman, Joséphine Japy dans celle de France Gall ou Monica Scattini dans celle de la mère de Claude François contribuent à donner chair à une star dont on connaît tous les standards mais dont on était loin d’imaginer la richesse.

Un film exaltant sur un destin de cendre.

Florent Emilio Siri réalise une épopée hagiographique, parfois un peu longuette, mais qui fait claquer des doigts.

Un biopic trop mécanique, mais qui parvient à éviter l'hagiographie et à offrir quelques exaltants moments de cinoche.

Tout ça trottine gentiment, cahin-caha, comme dans tout biopic qui se respecte. A de rares exceptions près (...), ce genre hybride a bien du mal à susciter l'originalité : il copie la vie au lieu de l'inventer. Faire vrai au lieu de l'être, c'est ça son but. Si Jérémie Renier est très bien, c'est qu'il oscille constamment entre les deux. Une performance...

Le résultat est à la fois décevant et, plus encore, déconcertant. (...) A la différence de son modèle, et sans doute faute d'avoir percé ce mystère, "Cloclo" met en scène un "mal-aimé" qui ne parvient pas à se faire aimer.

Siri, en réalité, à l'air de se foutre de Claude François comme de sa première communion.(...) Il traite tout le reste sous la forme d'une sitcom détraquée (...) avec un acteur qui n'est en définitive pas plus crédible que Benoît Poelvoorde dans Podium.