Toutes les critiques de Shorta

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thierry Chèze

    La France n'a pas l'apanage des tensions entre habitants des banlieues périphériques des grandes métropoles et forces de l'ordre. Ce premier film danois s'empare de cette réalité sociétale en mettant en scène deux policiers aux méthodes aux antipodes l'un de l'autre aux prises avec un soudain embrasement de la cité où ils patrouillent suite à la mort d'un ado de ce quartier en garde à vue. Il y a des Misérables de Ladj Ly dans cette chronique sous haute tensions. Mais le tandem Ølholm - Hviid lorgne plus encore du côté des Guerriers de la nuit ou d'Assaut. Shorta (policier en arabe) impressionne par leur capacité à faire de ce labyrinthe de bêton un personnage à part entière dont les dédales - accueillant ici et là des îlots d'humanité parfaitement distillés - forment l'écrin rugueux de cette tension étouffante tenue jusqu'à son ultime plan. Hollywood ne devrait pas tarder à faire les yeux doux à ce duo.