Toutes les critiques de Tabou

Les critiques de Première

  1. Première
    par Eric Vernay

    Construit en deux parties, Tabou conte l’étrange histoire d’un paradis perdu. Dans un Lisbonne envahi d’images tropicales (crocodiles au cinéma, singes sur une pancarte, jungle dans un café), le premier segment de cette oeuvre en noir et blanc souffle sur les braises encore brûlantes du colonialisme portugais à travers un trio féminin dominé par une vieille dame fantasque. L’Éden, cette dernière l’a perdu cinquante ans auparavant en Afrique. On le retrouve dans la seconde partie du film – muette –, plus lumineuse, mélodramatique et sensuelle. Concentrée sur les oeillades amoureuses et les bruissements de la savane sur fond de musique pop 60s (parfois interrompue par des coups de feu), la love story mélancolique entre Aurora et son amour de jeunesse, cousine arty d’Out of Africa, libère un euphorisant parfum de songe éveillé.

Les critiques de la Presse

  1. Marianne
    par Danièle Heymann

    "Tabou" nous a emmenés, émerveillés, au pays entre tous précieux, dont les souvenirs sont faits.

  2. Positif
    par Nicolas Bauche

    La mise en scène de Gomes (...) trafique le réel et replie doucement la vie sur le souvenir à vif de la passion.

  3. Transfuge
    par Damien Aubel

    Avec "Tabou", hommage à Murnau et au cinéma muet, Miguel Gomes filme (...) [un] joyau en noir et blanc.

  4. Elle
    par Helena Villovitch

    Avec "Tabou", Miguel Gomes s'adresse à notre intelligence et c'est notre coeur qui est touché.

  5. Nouvel Obs
    par Nicolas Schaller

    Une love story gracieuse et envoûtante par le portugais Miguel Gomes. Un classique en puissance.

  6. Les Inrocks
    par Serge Kaganski

    Tabou réussit à tresser les deux extrémités a priori injoignables du cinéma : son innocence primitive et sa distanciation postmoderne. On ne parlera pas de chef-d’œuvre ou de monument, plutôt d’un film vaudou, d’un aérolithe noir chu de l’un des imaginaires les plus féconds et cinésensibles du moment. Du cinérêve, de la pure magie.

  7. Libération
    par Julien Gester

    Le Portugais Miguel Gomes fait souffler un lyrisme hollywoodien sur une romance coloniale. Total chef-d’œuvre.

  8. Time Out
    par Alexandre Prouvèze

    En un mot, il faut courir voir ‘Tabou’. Et découvrir d’urgence le travail de Miguel Gomes, tout simplement l’un des plus grands cinéastes contemporains.

  9. Toutlecine.com
    par Camille Esnault

    On sort de Tabou émerveillés par son inventivité, son foisonnement et ses surprises, par la légèreté de son rythme et la richesse de ses scènes. Et revient nous hanter longtemps après, en quelques images floues d'une beauté impossible. Comme un rêve.

  10. Télérama
    par Louis Guichard

    L'épopée amoureuse de la fière Aurora et de son bel amant musicien dans l'Afrique coloniale des années 60. Une passion impossible, comme dans les grands mélos hollywoodiens. L'ironie en plus. Et un style éblouissant.

  11. Le Monde
    par Jacques Mandelbaum

    Tabou est un film d'une colossale ambition sur la construction et le déclin de l'imaginaire occidental.

  12. Le JDD
    par Alexis Campion

    Ce film rare le franchit allègrement, poétiquement, fort de son esthétique ingénieuse tout en décalage, proche de celle du cinéma muet, ici réinventé avec humour pour éclairer les méandres d’une mémoire enfouie.

  13. Les Fiches du cinéma
    par Nicolas Marcadé

    En déposant ensemble, dans un écrin sur mesure, des éléments de mélodrame et une fine réflexion historienne, Miguel Gomes réalise un objet fascinant, purement cinématographique ; dans tous les sens du terme. Un film de rêve, d’une beauté folle.

  14. Excessif / TF1 News
    par La rédaction de Excessif / TF1 News

    Ce film, fantastique au propre comme au figuré, possède une résonance universelle, ravive les fantômes, croit au pouvoir des images, joue en permanence avec le spectateur. Sous son apparence théorique, une œuvre totalement ludique, mue par un amour fou du cinéma, que les intuitions, les idées de mise en scène, les dialogues divinement écrits et les décrochages merveilleux rendent unique.

  15. 20 Minutes
    par Stéphane Leblanc

    Un titre lourd à porter pour un film euphorisant. Une référence explicite à un chef-d’oeuvre du cinéma muet, signé Murnau, deux parties en noir et blanc, dont la seconde se passe cinquante ans avant la première… Trois raisons de fuir ? Non, car le film envoûte avec ses fulgurances et ses larmes de crocodile mélancolique…

  16. Critikat.com
    par Sophia Collet

    Tabou, en glissant suavement du Portugal d’aujourd’hui au passé mythique d’une colonie d’Afrique à la veille de son indépendance, poursuit cette hubris filmique de mise au défi du cinéma, comme s’il fallait faire proliférer la forme du film, la faire s’épanouir comme une fleur, pour l’empêcher de se replier et de se réduire à un sens. Pour cela, il faut toute la puissance d’un vœu.

  17. Ecran Large
    par Melissa Blanco

    Miguel Gomes signe un film voluptueux et sensuel, d'une originalité folle et d'une audace assumée. Il joue avec les codes historiques du cinéma muet en utilisant un format d'image 1.33 et une voix-off pour décrire l'action. Les tableaux s'enchainent les uns après les autres, jonglant entre scènes dramatiques, charnelles, absurdes, cocasses et grotesques. Une expérience singulière qui marque durablement la rétine.

  18. Les Cahiers du cinéma
    par Joachim Lepastier

    À l'heure d'un auteurisme précautionneux et labellisé, cette salutaire tornade contre les figures imposées a valeur de manifeste pour un cinéma réellement libre et lyrique.

  19. StudioCiné Live
    par Thomas Baurez

    Un récit plat aux partis pris forts mais accessoires.