Zindeeq

Depuis La Mémoire fertile (1980), Michel Khleifi livre des oeuvres engagées qui explorent les relations israélo-palestiniennes. Dans ce neuvième film, un réalisateur palestinien vivant désormais en Europe revient à Nazareth pour assister à un enterrement et ne trouve sa place nulle part. Portrait d’un don Juan ? Fable absurde ? Parabole religieuse ? Cette errance au sein de la violence quotidienne tourne à vide. Le montage heurté ne parvient pas à organiser la mosaïque d’images, dont l’onirisme cheap affadit l’intéressant point de vue documentaire

Le film n'évite pas certaines maladresses, mais la mise en scène flottante, contemplative, ne manque assurément pas de personnalité.

Nous sommes ici en plein cauchemar, et ses contours sont tellement flous que l'on est bien en peine d'en apercevoir une issue.

Entre lyrisme assumé et engagement politique revendiqué, Michel Khleifi signe une allégorie qui n'échappe pas à l'artificialité.

Un film a éviter.