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Pendant des années, les projets de films sur Pablo Escobar se sont accumulés sur les bureaux des executives américains sans qu'aucun ne parvienne vraiment à se concrétiser. Joe Carnahan, Oliver Stone et Brad Furman, entre autres, se sont cassés les dents sur le biopic du narcotrafiquant. C'est finalement Dimitri Rassam, un jeune producteur français audacieux, qui a réussi à faire aboutir le projet. Mais pas n'importe comment. Paradise Lost n'est pas un biopic comme les autres puisqu'il raconte non pas la vie du super dealer, mais le parcours d'un jeune canadien qui tombe amoureux de la nièce d'Escobar, intègre l'entourage proche de Pablo avant de comprendre qui il est vraiment. C'est précisément ce que montre ce premier trailer assez excitant : si le jeune Nick Brady (incarné par le toujours impeccable Josh Hutcherson) apparaît tout de suite, il faut attendre 30 secondes pour voir enfin l'immense Benicio del Toro (barbu et glaçant) dévorer l'écran..."Call me Pablo"Et on comprend tout de suite que l'intérêt du film tient d'abord à l'ambiguité du personnage principal. Aux yeux de son peuple, de son entourage, mais surtout de Nick qui découvre que, derrière ce "robin des bois" qui se bat pour la justice sociale, se cache un trafiquant sanguinaire. Ce trailer construit sur un mode crescendo, de plus en plus violent, de plus en plus sauvage, incroyablement rythmé, montre comment Nick se fait séduire par Pablo, terroriser par Escobar, avant de devoir sortir les armes pour sauver sa peau... Ce qu'on découvre aussi, c'est que si Hutcherson est parfait, Del Toro vient peut-être de trouver un rôle à sa mesure. En séducteur imprévisible, en magnat à la fois bonhomme, flamboyant et hyper angoissant, l'acteur (qui tient là son premier vrai rôle de méchant) donne la pleine mesure de sa palette. Quoiqu'il en soit, comme le clame ce trailer, "personne n'échappe à Pablo Escobar". Rendez-vous le 5 novembre en salles pour découvrir le premier film de Andrea Di Stefano