Le choix de Première : Kick-Ass 2 de Jeff Wadlow, avec Aaron Taylor Johnson, Chloe Moretz, Jim Carrey...Synopsis : Kick-Ass, Hit-Girl et Red Mist reviennent dans cette suite du succès irrévérencieux de 2010. La bravoure non réfléchie du héros a entraîné une nouvelle vague de justicier masqués sans pouvoirs, menés par le Colonel Stars and Stripes. Notre héros le suit dans ses patrouilles, jusqu'au jour où ces super-héros amateurs sont chassés par Red Mist, qui renaît sous le nom de The Mother F%&*^r. La seule héroïne capable de l'empêcher de les anéantir est Hit-Girl, la pro du maniement des armes.Lorsque nous avions quitté les jeunes Mindy "Hit Girl" et Dave "Kick-Ass", ils essayaient de vivre normalement leur adolescence. Alors que l'obtention de son diplôme est imminente (et incertaine) pour Dave, ce dernier décide, avec Mindy, de réunir différents super-héros en une seule équipe. Malheureusement, cette dernière est arrêté dans le costume de Hit Girl et se voit forcée de se retirer et d'affronter les méchantes étudiantes qui l'entourent seulement en tant que Mindy. N'ayant plus personne à qui s'adresser, Dave s'associe à la Justice Forever, dirigée par un ex-truand, le colonel Stars and Stripes.Alors que la Justice Forever parvient tout juste à faire le ménage dans les rues, Red Mist, le plus grand des super-méchants, se rebaptise The Mother F%&*^r, et crée sa propre ligue du mal. Il invente alors un plan afin pour faire payer à Kick-Ass et Hit Girl ce qu'ils ont fait à son père. Mais il a oublié de prendre en compte un détail dans sa vengeance parfaite : 'Si vous cherchez des ennuis à un super-héros de la Justice Forever, vous posez un problème à tous ses membres...'.L'avis de Premières : En 2010, Kick-Ass créait la surprise en dynamitant le genre des films de super héros, avec une formule simple : rappeler que derrière ces capes et ces masques se cachent des rêves de gosses immatures, des fantasmes générationnels... et aussi des cinglés de première. Évidemment il était vain d'attendre une seconde fois ce côté ovni. Mais si Kick-Ass 2 ne peut reproduire le choc du 1er film, il parvient à le multiplier encore et encore, avec un enthousiasme à toute épreuve. Jeff Wadlow a privilégié la simplicité et l'efficacité : exit les scènes de romance niaise ou les états d'âme HS. Place à un rythme effréné qui ne faiblit pas de la première à la dernière séquence. La mise en scène va droit au but et malgré la violence, on sent le désir de s'adresser au plus grand nombre et ne pas se contenter du cercle des fans. (Lire la suite ici)Bande-annonce : Choix n°2 : Jeune et jolie de François Ozon, avec Marine Vacth, Charlotte Rampling...Synopsis : Le portrait d’une jeune fille de 17 ans en 4 saisons et  4 chansons.L'avis de Premières : Sensation de vertige. Observée à travers des jumelles, une ravissante demoiselle se dore langoureusement au soleil, en contrebas sur la plage. La piste du voyeurisme, immédiatement désamorcée (le mateur est en effet son petit frère !), reparaîtra à plusieurs reprises. Notamment lors de la scène de dépucelage au cours de laquelle Isabelle se dédouble pour se regarder dans les bras de son premier amant ou dans cette image récurrente à l’hôtel où la belle contemple son reflet dans la glace. La question du regard est réellement centrale dans Jeune & jolie. Objet ? Sujet ? Si « on n’est pas sérieux, quand on a 17 ans », comme l’a écrit Arthur Rimbaud, on n’est, à cet âge charnière où tout semble encore trop immobile, que ce que les autres projettent sur vous : une fille, une soeur, une copine, une petite amie... Isabelle, quant à elle, s’invente un autre rôle, prostituée, un autre prénom, Léa, et ce qu’elle en tire de plaisir, de douleur, d’apprentissage reste quelque peu opaque à nos yeux de spectateurs, comme à ceux de son entourage lorsque la vérité éclate brutalement. À travers ce fait de société, François Ozon examine sans juger, d’une caméra à la fois clinique et pudique, ce que grandir signifie. Faits et gestes, mensonges, ironie... Cependant, au fil de quatre saisons, les chansons de Françoise Hardy appuient inutilement le propos. Et le final est par trop artificiel pour suffire à conclure cette histoire qui observe un bouleversement. Mais la plupart du temps, le réalisateur frappe juste. Ça fait mal et c’est beau.Bande-annonce : Choix n°3 : Conjuring : Les dossiers Warren, de James Wan, avec Patrick Wilson, Vera Farmiga...Synopsis : Des esprits terrorisent les habitants d'une ferme en Nouvelle-Angleterre.Avant Amityville, il y avait Harrisville… The conjuring raconte l'histoire horrible, mais vraie, d'Ed et Lorraine Warren, enquêteurs paranormaux réputés dans le monde entier, venus en aide à une famille terrorisée par une présence inquiétante dans leur ferme isolée… Contraints d'affronter une créature démoniaque d'une force redoutable, les Warren se retrouvent face à l'affaire la plus terrifiante de leur carrière…L'avis de Premières : Face à un film d’exorcisme, de deux choses l’une : ou vous avez très peur quelles que soient vos convictions, ou votre crainte se nourrit de votre croyance en l’existence du diable et de ses manifestations. Jusqu’à présent, seul un film a réussi à terrifier sans distinction athées et croyants : L’Exorciste, de William Friedkin. Il était si convaincant qu’il a peut-être contribué à susciter des vocations. C’est le cas d’Ed et Lorraine Warren, un couple d’« enquêteurs paranormaux » qui a écumé les États-Unis dans les années 70 et dont Conjuring – Les Dossiers Warren reconstitue l’une des affaires traitées. Mais ici, le réalisateur James Wan (qui s’est fait une petite réputation avec Saw et Insidious) ne fait que recycler la panoplie des effets inventés par Friedkin (statues maléfiques, vomi, hurlements, incantations en latin...), sans jamais parvenir à élever son film au-dessus de la propagande religieuse – qu’il ne cherche même pas à nier, comme l’indique la citation en épilogue. Vade retro.Bande-annonce : Toutes les autres sorties de la semaine sont ici