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Les critiques de Première

  1. Première
    par Thierry Chèze

    Le nouveau Ursula Meier (L’Enfant d’en haut) aurait pu être sous- titré « Le Fil ». Ce fil sur lequel évoluent ses personnages au bord d’une crise de nerfs qui surgit lors d’une ouverture magistrale où, dès lors, on se dit que dans cette famille que scrute la réalisatrice, tout peut arriver. Celle qui met le feu aux poudres s’appelle Margaret. Après avoir agressé violemment sa mère, elle se voit interdite d’approcher à moins de 100 mètres de la maison familiale. Ce qui ne fera évidemment qu’exacerber son désir de se rapprocher d’eux et de franchir cette frontière symbolisée par une ligne au sol. Margaret est incarnée par Stéphanie Blanchoud, co- autrice du scénario. Et pour jouer cette tension et cette violence- là, sans tomber dans le surjeu il faut des comédiens de haut vol. A l’instar de ses partenaires (Valeria Bruni- Tedeschi, India Hair…), Stéphanie Blanchoud en est une. Sa composition nous hante longtemps après être sorti de la salle