-
Emir Kusturica est un adepte des comédies dramatiques. Mais voilà, pour sa crise de la cinquantaine, il a décidé faire une comédie, une vraie. Et ça lui va bien ! Un jeune garçon, pour exaucer les derniers désirs de son grand-père, quitte sa campagne natale pour rejoindre la ville. Il devra vendre sa vache et avec l’argent, trouver une icône, un souvenir et… une épouse ! Pas facile quand on a une quinzaine d’années… Kusturica réalise un film coloré, musical, et drôle, très drôle ! Quand on croit que la situation tourne au drame, un peu de musique et tout repart vers la joie. C’est le moment de saluer la prestation d’Uros Milovanovic, le jeune acteur qui porte le film et celle de la jeune et belle Marija Petronijevic qui illumine Promets-moi. Ce film est une réussite, à tout point de vue.
-
Même Kusturica peut se fourvoyer. C'est le cas dans cette farce vulgaire, où rien, malgré les apparences, ne subsiste de la magie de son univers. Sauf, peut-être, l'anecdote grivoise d'un voyage à la ville et un exotisme de pacotille. Trop peu pour sauver le reste.
Toutes les critiques de Promets Moi
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Kusturica nous avait promis une véritable comédie… Promesse tenue avec ce Promets-moi où l’on rit de tout même des situations les plus graves. Le film se partage entre Tsane quittant sa campagne pour vendre sa vache et trouver une femme, et son grand-père resté à la ferme pour finir sa chapelle et déjoué les plans d’un amoureux transi. Cocasse, farfelu, déjanté, mais aussi extrêmement touchant, ce nouveau cru Kusturica est le film à ne pas manquer de ce début d’année. On ressort de la projection le sourire aux lèvres. Les acteurs sont remarquables et on ne peut être que subjugué par le talent du jeune Uros Milovanovic et la pétillante Marija Petronijevic. Le tout sur une musique tsigane endiablée qui rythme à merveille cette comédie au vitriol avec en guest star un dindon, une vache et un sanglier.
-
Dans un délire permanent - épuisant ! - qui n'obéit qu'à la logique de son bon plaisir, Kusturica peint un monde où les saints des icônes se mettent à pleurer devant le chagrin des grands-pères, où un colosse, droit sorti d'une BD hallucinée, bouffe tout cru un revolver, en lui trouvant un excellent goût d'esquimau... On est en plein délire. Brillant et bruyant, Kusturica veut croire au bonheur possible de l'homme, une fois castrés les castrateurs.
-
Lancé sur les chapeaux de roues, ce récit picaresque ne fléchit pas son rythme, semant juste quelques images à poésie kitsch dans une surenchère de voltiges, truculences et mouvement perpétuel. De métaphore freudienne (femme nue dans une piscine de pommes), cette comédie exubérante passe à une frénésie de dessin animé pour égrener les péripéties de ce dont Kusturica est si friand : le passage à l'âge adulte, l'héritage, la fête du mariage.